Opinions

img-le-juste-oublieQuelques opinions à la lecture critique du manuscrit

François Bedarida
Fondateur de l’Institut d’Histoire du Temps présent (I.H.T.P) secrétaire général du Comité International des Sciences Historiques (C.I.S.H)

Paris, 14 décembre 2000

« J’ai enfin trouvé le moyen de me mettre à la lecture de votre manuscrit et je l’ai même terminé. Je dois vous féliciter, car c’est un travail tout à fait neuf et extrêmement fouillé. Je mesure aisément le nombre d’heures que vous avez pu y consacrer. La documentation accumulée est considérable et l’investigation très minutieuse, avec une abondance dans le détail et une exposition fort claire d’un bout à l’autre. Vous avez fort bien rendu compte de la grande complexité des situations et des conflits personnels que celles-ci ont suscitées. Naturellement sur les interprétations, les diagnostics divergent et divergeront, quelle qui soit la probité de l’auteur… »

Charles de la Roncière
Historien, professeur émérite de l’Université de Provence :

Aix 31 juillet 2001

« Merci de m’avoir donné la primeur d’un ouvrage de haut niveau, si bien écrit, si fourmillant d’informations neuves. Et votre père, quel modèle de compétence, de rectitude, de dynamisme et de sens des réalités humaines ! Vous êtes remarquablement informé de première main, grâce aux précieuses interviews. Vastes lectures et bon appareil critique. Ouvrage extrêmement vivant. Le personnage de Maux est fouillé, complexe, attachant, présenté avec le ton et l’équilibre d’un historien. Les multiples personnages qui défilent, excellemment campés aussi. Eclairante description des tâtonnements, perplexités et engagements des responsables, grands et moyens, opérant sous le gouvernement de Vichy, partagés entre opportunisme et conscience, au service du peuple français. Particulièrement neuf sur la lutte contre le chômage. Connaissance très sûre des péripéties de la vie politique en France, en relation avec celles du conflit mondial. Entre vie professionnelle et histoire générale, juste place faite à la vie privée de Maux : petite fenêtre sur l’existence des Français sous l’occupation et sur les soucis privés des responsables. »

Patrick Weil
Directeur de recherche au CNRS, Centre d’histoire sociale du XX° siècle, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne

Paris, 11 février 2002

« Mme Maux-Robert m’a communiqué un exemplaire du manuscrit « Le Juste oublié ». Fondé sur des fonds d’archives et des témoignages inédits,ce manuscrit est sans nul doute une importante contribution à la connaissance de la politique menée pendant la période 1940-1944, à l’égard des étrangers résidents en France. Et, bien au-delà, ce livre est aussi une contribution vivante, intelligente et bien écrite, à la connaissance de la vie administrative et politique durant cette période. C’est pourquoi je soutiens sans réserve la publication de ce manuscrit…»

Anne-Marie Ambroie-Robert Agrégée de lettres

Monteignet, 28 août 2001

« La personnalité exemplaire, exceptionnelle d’Henri Maux, l’œuvre accomplie en faveur du sauvetage de Juifs et d’étrangers, justifie le titre donné à sa biographie « Le Juste oublié ». On suit pas à pas, l’itinéraire d’un homme qui, au milieu des pires épreuves de l’Occupation, a su rester fidèle à son idéal d’humaniste et de chrétien. Ce livre m’a découvert aussi certains aspects de l’histoire de Vichy, peu connus, en particulier le problème du chômage qui frappa des centaines de milliers de travailleurs. Henri Maux s’y attaque avec la même pugnacité, la même détermination, que celles qu’il avait manifestées au Cambodge, « à gouverner les eaux et vaincre les montagnes » selon le mot d’Alexandre Vialatte. En résumé, un livre passionnant, très documenté, très clair malgré la complexité du sujet, qui mêle à la grande histoire, la vie personnelle d’un homme … »

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Anne Bruley Agrégée de lettres, Paris octobre 2001

« J’ai été happée par le manuscrit, allant de rebondissements en rebondissements, comme dans un roman, avec l’agrément de beaucoup apprendre sur cette période. Je n’avais, jusque là, que des connaissances théoriques et souvent lointaines et, tout à coup, elles prennent corps et vie grâce à ces nombreux mois retracés. Quelle somme ! Somme d’une vie aussi dense, somme d’un travail d’écriture aussi minutieux et vaste ! Il est si important de transmettre ce qui nous semble essentiel… » « Quelle énergie il aura décidément fallu pour ce livre. Mais il en vaut tellement la peine. J’y repense régulièrement, c’est un éclairage très précieux sur la complexité des relations de personnes impliquées de près dans un gouvernement, voir comment tout se construit au jour le jour, les rapports de force, les manières de se frayer un chemin au milieu de tout ça, les limites à sentir pour rester fidèle à son idéal. Et surtout, cette révélation de la Lutte contre le chômage, autant d’initiatives… »